Voyage à Venus
Par Emma Blanchet
Photo gracieuseté de la NASA
La compagnie Rocket Lab planifie leur voyage à Vénus! La mission privée qui aura comme but d’identifier des conditions planétaires qui pourraient supporter la vie sur Vénus. «Venus Life Finder» est une mission privée qui explorera Vénus, avec une attention particulière sur l’identification de molécules organiques et une analyse de l’atmosphère. La mission est prévue quelque temps vers fin de l’année 2024 et le début de l’année 2025. Au plus tôt, l’engin spatial pourra quitter la Terre le 30 décembre 2024 et arrivera à sa destination quelque temps en 2025. La mission est réalisée par Rocket Lab en partenariat avec l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT).
La mission sera effectuée par une petite sonde de 40cm de diamètre. La sonde voyagera à Vénus abord de l’engin spatial de Rocket Lab, Photon. À son arrivée, elle sera relâchée dans l’atmosphère. Par la suite, la sonde collectera des données pendant trois à cinq minutes dans l’atmosphère, pendant qu’elle voyage verticalement d’une altitude de 60 kilomètres, jusqu’à une altitude de 40 kilomètres. C’est précisément à ces altitudes que la phosphine a été retrouvée sur Vénus. La sonde possède comme instrument scientifique un néphélomètre autofluorescent. Celui-ci est capable de détecter les particules en suspension dans les nuages en faisant rayonner un laser dans l’atmosphère. Le laser frappera les molécules dans les nuages pour créer une diffraction lumineuse. L’instrument pourra ensuite capturer les particules de lumière diffuses et documenter leurs concentrations, leurs tailles et leurs formes pour examiner leurs compositions. La sonde ne fait pas une recherche de phosphine parce que cela requiert plus d’outils technologiques non-incluent dans la mission. Néanmoins, la sonde collectera de l’information pertinente à la recherche de matière organique sur Vénus. Dès la collecte de données terminée, les informations recueillies seront envoyées à Photon pour revenir à la Terre.
Qu’est-ce que la phosphine et pourquoi est-elle importante?
En 2020, un groupe de scientifiques ont découvert de la phosphine sur Vénus. La recherche a été menée par Jane Greaves, et les résultats ont supportés la possibilité de vie sur Vénus. La phosphine est un gaz et cette molécule est retrouvée dans certains processus biologiques atmosphériques et terrestres. Notamment, sur Terre, la phosphine se retrouve dans les marécages puisqu’elle est créée par la décomposition de matière organique. D’ailleurs, Vénus possède certaines régions atmosphériques qui disposent de températures et de pressions comparables à celles de la terre. Ceci a suscité une curiosité pour la vie extraterrestre proche de notre terre, dans notre système solaire!
Et si on trouve des traces de matière organique sur Vénus?
La sonde collectera des données dans une partie particulière de l’atmosphère qui partagent des pressions et des températures similaires à celles de la Terre. Cependant, Vénus à une atmosphère avec une concentration d’eau basse et des niveaux d’acide sulfuriques plus élevés comparé à notre planète. Ceci étant dit, les signes de vie possibles seront minuscules. Toutefois, des signes de matières organiques supporteront le fait que Vénus, ayant longtemps été une planète digne d’aucune vie terrestre, mérite d’être explorée et étudiée avec plus de profondeur.
Sources
Atkinson, N. (n.d.). The quest for life on venus. The Planetary Society. https://www.planetary.org/articles/the-quest-for-life-on-venus
Jones, A. (2023, November 2). Rocket lab targets late 2024 for private Venus mission launch. Space.com. https://www.space.com/rocket-lab-private-venus-life-hunting-mission-late-2024
The Planetary Society. (n.d.). Rocket lab and MIT’s Venus Life Finder Mission. The Planetary Society. https://www.planetary.org/space-missions/rocket-lab-venus-mission#:~:text=Rocket%20Lab’s%20Venus%20Life%20Finder,Complex%201%20in%20New%20Zealand.
Rocket Lab. (n.d.). First Private Mission to venus. Rocket Lab. https://www.rocketlabusa.com/missions/upcoming-missions/first-private-mission-to-venus/
À propos de l’auteure
Emma est étudiante de premier cycle à l’Université de Toronto, où elle se spécialise en physique et astrophysique. Elle est particulièrement fascinée par la mécanique quantique, la matière noire et l’antimatière, et elle est passionnée par l’avancement de la recherche scientifique dans ces domaines. De plus, Emma s’intéresse vivement à la géophysique, en particulier à la recherche sur l’activité sismique intraplaque.
Animée par sa curiosité pour les sciences naturelles, qui englobent à la fois la Terre et le cosmos, Emma est inspirée à explorer l’univers avec un profond émerveillement. En dehors du milieu universitaire, elle aime voyager, lire et rester active. Au sein de l’organisation Students for the Exploration and Development of Space (SEDS) Canada, elle occupe le rôle de traductrice et rédactrice de contenu en français, contribuant à rendre les actualités et contenus spatiaux accessibles aux Canadiens dans les deux langues officielles du pays. Elle aspire à créer des liens dans l’industrie spatiale et à inspirer ses camarades étudiants à poursuivre leurs passions.